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Les Rencontres
du Fleuve et de la Mer

à Port Saint Louis du Rhône, les 16-17 & 18 juillet 2004

2004, année du Centenaire, célèbre le lien entre la tradition et le renouveau de la ville.

LES RENCONTRES  

PROGRAMME

ORGANISATION – INSCRIPTIONS

LES BATEAUX INSCRITS

DOSSIER D'INSCRIPTION


 

Marthe-Auguste

De Marthe-Auguste à Cap Roux ou petite histoire d'une chaloupe crevettière normande devenue méditerranéenne !

 

 

A la fin du 19ème siècle, les petites barques chalutières de baie de Seine se développent pour pratiquer la pêche côtière du poisson frais et des crevettes dont les premiers estivants sont très friands.
Entre les deux guerres la chaloupe qui s'est progressivement agrandie, et motorisée, atteint sa perfection en adoptant le gréement de sloop.
La grande chaloupe à voile de 24 pieds (L. 8m x l. 3m x t.e. 1,00m) jaugeant 8 tonneaux est un bateau puissant pour permettre la traction du chalut sur le fond, en grande partie grâce à sa grand voile qui est bômée. Des dizaines de ces embarcations sont alors armées pour la pratique de cette « petite pêche » et la plupart seront détruites lors du débarquement de Normandie.

  Marthe-Auguste , avec sa grande soeur: Ste Bernadette , basée à Honfleur, classée Monument Historique et restaurée en 1992, reste la dernière grande chaloupe chalutière existante encore en état de naviguer !

Marthe-Auguste   matricule d'origine HO 57 est construite pendant l'été 1929 aux Chantiers Maritimes de Honfleur ( armement Yvon Le Borgne) par les charpentiers Joseph et René Petit, frères de Marthe Petit, épouse de Auguste Langlois qui la gardera en pêche pendant un trentaine d'années.

Elle est revendue pour la première fois en 1958 et passe en plaisance probablement en 1965 où elle est re-jaugée sous le nom de Nipi , non sans avoir été munie d'un roof et du moteur diesel Indénor de 50cv qui l'équipe encore et qui la transforme en "yacht" comme cela se fait couramment à cette époque !
Quelques vicissitudes et propriétaires dont un adjudicataire plus tard , elle quitte son port natal pour Port de Bouc ou elle sera immatriculée en 1967 sous le nom de Cap Roux .

Avec une bonne dizaine de propriétaires successifs et un roof encore surélevé, elle atteint Marseille en 1995 après avoir été basée quelques années à Martigues.
C'est dans le port du Frioul, qu'elle attend patiemment, une bonne âme compatissante pour entreprendre sa restauration !!!
Celle-ci effectuée à Marseille durera 2 années et demi et c'est le 15 avril dernier que Marthe-Auguste retrouve son élément à La Seyne avant de rejoindre La Ciotat afin d'y participer à la XVI ème Acampado dei vieio careno et elle recherche maintenant un port d'attache dans sa région d'adoption !